top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurmarieprokopski

Après la vague - Orianne Charpentier

Dernière mise à jour : 3 déc. 2021


Mon fil rouge-Après la vague - Orianne Charpentier

J'ai le privilège extraordinaire d'être maman d'une ado de treize ans (l'âge le plus ingrat qui soit), Nina, mon adorable bébé d'amour qui grandit trop vite.  Je pense que, malgré nos prises de têtes régulières, (il faut dire que son petit caractère bien trempé a l'art parfois... souvent... beaucoup... de  me taper sur le système nerveux avec tellement de délicatesse...), nous sommes assez complices et aimons partager notamment les lectures qui lui sont imposées à l'école. Que les mauvaises langues ne se régalent pas trop vite ! J'ai dit "partager" , pas surveiller si cette demoiselle a bel et bien lu ledit livre en question. Car il est arrivé que je lui donne raison lorsqu'un récit était carrément ennuyeux voire assommant comme ce fut le cas pour "La guerre du feu" dont j'avais décidé à l'époque de lire avec elle les chapitres à voix haute... OH MY GOD !!! Je crois que jamais, de ma vie de maman, je n'avais autant ouvert le dictionnaire !

Ce week-end, nous avons donc été chercher le dernier en date (chez notre libraire préféré: "Délivrez-vous" ): "Après la vague" et je peux dire que j'ai eu un véritable coup de foudre pour ce petit chef-d'oeuvre écrit par Orianne Charpentier (que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Eve). Nina m'avait lu le résumé dans la voiture alors que nous venions juste d'acquérir le livre et je lui ai simplement dit: "Et bien chérie, je le commence ce soir",  le lendemain je l'avais dévoré !


Résumé


Mon fil rouge-Après la vague - Orianne Charpentier

Il fait beau, ce jour-là, à la terrasse de l'hôtel. La famille est attablée. On discute d'un temple à visiter. Mais avec cette mer turquoise... Maxime n'a aucune envie de bouger. Il va rester ici, tranquille, à profiter de la plage avec Jade, sa sœur jumelle. Quelques minutes plus tard, une vague apparaît. Une vague qui n'en finit pas de grossir. Une vague qui engloutit tout. Dans leur course folle, Jade lâche la main de son frère.Pour Max, il n' y a plus de mots. Plus de larmes. Plus de présent. Plus d'avenir. Pourra-t-il survivre à ce drame ?

Maxime est un adolescent comme les autres, enfin, jusqu'au jour où la vague a détruit sa vie. Il doit dès lors réapprendre à vivre avec cette souffrance d'avoir été arraché à sa soeur jumelle, cette culpabilité qu'il n'arrive pas à gérer, ces souvenirs qui sont devenus son enfer, sa vie d'adolescent qui s'est retrouvée brisée. Un témoignage d'une pure beauté, tant les mots sont simples et prenants ! Il y a tellement de réflexions qui peuvent naître de cet ouvrage que je suis curieuse de découvrir l'avis de ma fille et essayer de comprendre comment elle va aborder ce thème du deuil, sa vision de la fraternité, sa maturité face aux épreuves imprévisibles qui malheureusement arrivent sans qu'on n'y soit un temps soit peu préparé, sa réaction face à la douleur tant morale que physique menant parfois à l'envie de se suicider mais surtout son point de vue de petite guerrière qui va me montrer comment "elle" gèrerait cette situation.


Pourquoi j'ai aimé Après la vague ?


Ses chapitres sont courts, structurés, construits avec des mots abordables et contrairement à ce que l'on pourrait s'imaginer, destiné à tout public confondu. Le deuil y est abordé avec beaucoup de finesse et d'émotion, la dépression décrite sans trop de clichés, l'union qui relie Maxime à sa soeur jumelle poignante. 

L'auteure ayant employé la première personne du singulier pour nous faire voyager à travers les pages de ce témoignage nous place aux premières loges nous incitant à ouvrir les yeux face à la morale de l'histoire. Oui, comme l'écrit si bien Orianne Charpentier: "Nous pouvons tous trouver notre force dans nos faiblesses..." ; "Au bout du désespoir il y a la lumière..." ; "Et moi, j'ai pensé qu'il y avait décidément, sur cette terre, bien des sortes de vagues..." , si seulement ces phrases clefs pouvaient nous consoler ou nous donner la force d'avancer ... à méditer !


Extraits


"Un matin, alors qu'un vieux monsieur lisait le journal sur le banc d'à côté, j'ai repensé aux livres que je portais toujours dans mon sac. Je les ai sortis. Ils étaient toujours emballés dans mon vieux pull-over (tout moucheté de miettes et de chips, et dont la déchirure au col s'était agrandie entre-temps). Je n'ai pas osé feuilleter ceux qu'elle avait aimés, ils étaient presque neufs, ils ne me parlaient pas. Mais j'ai ouvert celui qu'elle avait rendu au bout de quatre jours. Celui-là lui avait peut-être déplu mais qu'importe: elle l'avait touché, feuilleté. Il avait forcément gardé quelque chose d'elle."


"Moi jusqu'ici, j'avais toujours pensé que les objets n'étaient que des objets. Que la seule chose qu'un être humain pouvait laisser dessus, c'était des empreintes et des cellules épithéliales. Mais là, en tenant le livre entre mes mains, j'avais la sensation de sa présence. J'ai suivi du doigt le tracé du dessin sur la couverture, cette silhouette de château au coucher du soleil, qui semblait s'élever au dessus d'une vieille ville rougeoyante. Ça m'a fait mal. ..."

10 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page