top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurmarieprokopski

Le parfum, Patrick Süskind

Dernière mise à jour : 2 déc. 2021


Mon fil rouge-Le parfum-Patrick Süskind

Certains livres nous sont imposés adolescents, on les survole par obligation, on les enfouit aux confins de notre mémoire... et puis, les années passent, nous nous réveillons "adultes" et décidons un jour de redécouvrir nos classiques. C'est ainsi que cette oeuvre de Patrick Süskind a atterri dans ma voiture, car oui, j'écoute aussi des livres audio... et j'adore ça !!!


Chaque jour je prends la route pour la capitale et roule au moins deux bonnes heures pour effectuer les trajets (non ... je n'exagère pas avec ces chiffres !). Alors la radio c'est sympa, chanter à tue-tête ça met de l'ambiance (surtout pour ceux qui éclatent de rire en me voyant mimer certains morceaux cultes), mais ce que j'aime par dessus tout, c'est écouter des livres et quand, en plus, le narrateur est doté d'une voix exquise, et bien ma journée est faite !


François Berland fait partie de ces conteurs et son élocution est d'une pure beauté. Pas à un moment je ne me suis lassée de son timbre, de ses mots. Il a réussi à me transporter dans ce XVIIIe siècle où vécut ce Jean-Baptiste Grenouille, cet être "petit, bossu, boiteux, laid mais pas assez cependant pour faire peur." Ce batard qui vît le jour dans le quartier le plus nauséabond de Paris, qui "sans parents ni amour, sans racines ni odeur, mena une vie de nomadisme olfactif, volant les odeurs, les imaginant, les recréant pour les infuser au monde entier".

11h41 de pur bonheur !! Un voyage sensoriel et évanescent au coeur de la noirceur de l’âme humaine.


Résumé:


Mon fil rouge-Le parfum-Patrick Süskind

Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre que lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements, et son âme n'avait besoin de rien. Or ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bel et bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout-puissant de l'univers, car « qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes ». C'est son histoire, abominable… et drolatique, qui nous est racontée dans Le Parfum


Pourquoi j'ai aimé "Le parfum" ? 


Pour son originalité !!! La plupart des auteurs nous séduisent par des écrits ayant pour but de nous faire entrevoir des personnages, des décors et ce, de façon visuelle. Ici, ce sont des odeurs que nous allons imaginer et Patrick Süskind a su trouver les mots justes afin de nous plonger dans ce monde absolument olfactif ! Les senteurs de notre enfance, les bonnes comme les mauvaises, nous reviennent en tête.


L'auteur jongle avec une de ces sciences du détail à vous couper le souffle ! Moi qui rame parfois pour arriver au bout d'un malheureux petit article, je m'incline devant une telle oeuvre ! Tout est passé au peigne fin, de façon tellement subtile. Son souci de la précision rend son manuscrit magnifiquement puant !!! Tous ces ingrédients (enfin je veux dire ces mots) récoltés au fil des pages nous offrent LE parfum unique, celui d'un écrivain complètement dépassé par sa folie littéraire.


Extraits: 


“Puisqu’à cet endroit de l’histoire nous allons abandonner Mme Gaillard et que nous ne la rencontrerons plus par la suite, nous allons en quelques phrases dépeindre la fin de sa vie. Cette dame, quoiqu’elle fût intérieurement morte depuis l’enfance, eut le malheur de se faire très, très vieille. En l’an de grâce 1782, à près de soixante-dix ans, elle cessa son activité, elle acquit comme prévu une rente, elle se retira dans sa petite maison et attendit la mort. Mais la mort ne vint pas. A sa place survint quelque chose à quoi personne au monde ne pouvait s’attendre et qui ne s’était encore jamais produit dans le pays, à savoir une révolution, autrement dit une transformation formidable de toutes les données sociales, morales et transcendantales. Pour commencer, cette révolution n’eut pas d’effets sur la destinée personnelle de Mme Gaillard. Mais ensuite (elle avait près de quatre-vingts ans), il s’avéra tout d’un coup que son débirentier était contraint d’émigrer, que ses biens étaient confisqués, vendus aux enchères et rachetés par un culottier en gros. Pendant quelque temps encore, cette nouvelle péripétie parut n’avoir pas non plus d’effets fâcheux pour Mme Gaillard, car le culottier continuait à lui verser ponctuellement sa rente. Mais alors vint le jour où elle ne toucha plus son argent en espèces sonnantes et trébuchantes, mais sous la forme de petits bouts de papier imprimé, et ce fut, matériellement, le commencement de sa fin...”

19 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page